L’émotion légitime qu’a provoquée la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée d’une balle le 11 mai, ne doit pas effacer le journalisme militant qu’elle a pratiqué tout au long de sa carrière…
Nul ne peut affirmer à l’heure où sont écrites ces lignes qui a tiré la balle qui a tué Shireen Abu Akleh. Malgré les accusations proférées par les Palestiniens et reprises – le plus souvent sans la moindre distanciation critique – par de nombreux médias internationaux, les deux hypothèses les plus vraisemblables sont 1) qu’elle a été victime d’un tir accidentel de l’armée israélienne, ou 2) qu’elle a été tuée par un tir palestinien, accidentel ou même délibéré. Nul ne peut trancher aujourd’hui entre ces différentes hypothèses, et les lignes qui suivent ont plus modestement pour objet de rappeler qui était Shireen Abu Akleh et quelle fut sa carrière.

Journaliste-vedette de la chaîne qatarie Al-Jazeera, Abu Akleh est née à Jérusalem dans une famille chrétienne originaire de Bethléem. Elle a étudié le journalisme en Jordanie, puis à l’université de Bir Zeit, près de Ramallah. Sa carrière journalistique
