La campagne clientéliste menée par Jean-Luc Mélenchon auprès des Français arabo-musulmans a porté ses fruits. Dans nombre de banlieues, il a enregistré des scores chavéziens. Ce vote communautaire marque aussi l’influence des islamistes sur toute une population.
Le premier tour de la présidentielle a fait rêver jusqu’au bout Jean-Luc Mélenchon. Il espérait ne pas se retrouver une fois de plus dans le peloton de tête des éliminés du second tour. Une fois encore, il aura perdu son pari. Depuis il espère que le « troisième tour », les législatives, fera de lui un président bis. Il faut dire que le sondage réalisé juste avant qu’Emmanuel Macron soit réélu a de quoi alimenter ce fantasme. Il indique que 68 % des Français sont favorables à une cohabitation. Cependant, tout à son désir, le leader de LFI oublie que s’il a été le troisième homme de l’élection, c’est aussi par défaut : il a bénéficié du vote utile d’une gauche réduite à la portion congrue, qui ne se résigne pas à mourir, mais n’a plus grand-chose à dire. Plus inquiétant, il a bénéficié d’un vote communautariste qui s’est structuré autour des éléments de langage des islamistes. Entre ceux qui ont voté pour le leader de la LFI par désespérance sociale, ceux qui l’ont fait parce qu’ils se croient opprimés en tant que musulmans et les représentants de classes supérieures favorisées pour lesquelles ce vote est souvent l’occasion de se livrer à une exhibition
