On finit tous par défendre à contrecœur ou à notre insu les convictions qui servent nos intérêts. Pourtant le ressort de nos suffrages reste non pas une surprise, mais un mystère. Quoi qu’il en soit, en France désormais, il y a deux catégories d’élus : les vestales et les eunuques ! Tous insuffisants, recalés, relégables. On a l’embarras du choix.
Qu’est-ce qui se cache sous le mot aujourd’hui ?… Cette chronique qui veut dire quelque chose de la France ne sera pas gaie, je vous préviens. À gauche… non, inutile, il n’y a pas de remède à la bêtise. À droite… où ça ? Dites-moi où… Amis, quelle déconfiture !
L’heure est au (dépôt de) bilan. D’ici aux législatives, les 12 et 19 juin, les vieux partis seront sur la sellette, les comités de la hache vont fleurir, brrr !, les têtes vont tomber. On entre dans la saison bénie du mercato. En France où, sans se vanter, tout est national : l’éducation, la loterie, le réseau routier – et même le Rassemblement qui ne l’a été qu’en songe –, ce sera l’heure de la grande lessive – le Grand Remplacement, enfin !
Difficile d’y croire encore
Vivent les vacances ! Les cahiers (de doléance) au feu, le maître au milieu. Et maintenant ? Macron a gagné mais gagné quoi ? On a seulement compris qu’il était taillé pour le job (et que les autres ne l’étaient pas), mais pour qu’une fiction s’impose, il faut d’abord y croire ; il faut que s’opère « une suspension volontaire de l’incrédulité », selon l’expression de l’Anglais Samuel Coleridge – un romantique.
