Malgré ses tribunaux et ses exécutions, #MeToo n’a pas réussi à dresser tous les mâles dominants. Quand on est une femme, même nantie de quelques mèches blanches, mieux vaut ne pas se promener dans certains quartiers ou marcher seule au bois de Vincennes. Expérience vécue…
Il y a des histoires vraies que l’on hésite à raconter tellement elles risquent de passer pour invraisemblables. En voici un exemple.
Un des rares avantages de vieillir, à mon avis, est que je suis devenue quasiment invisible dans l’espace public ; j’ai gagné le droit que l’on me fiche enfin la paix. Les rides et les mèches blanches sont un rempart utile, du moins je le croyais jusqu’à très récemment.
En cette belle journée ensoleillée des droits des femmes du 8 mars 2022, j’ai rendez-vous en fin d’après-midi avec mes copines pour aller retrouver notre orateur préféré au Chalet du lac où les femmes sont conviées. En attendant l’heure Z, je pars promener mes chiens dans les allées du bois de Vincennes.
ACTE 1
Assise sur un tronc d’arbre dans une petite clairière, je lis tranquillement un livre, mes deux chiens docilement couchés
