La victoire de dimanche du président sortant, nette dans les urnes, conclut une campagne présidentielle atone et décevante après un premier quinquennat intranquille. Elle contraint Emmanuel Macron à l’humilité. Le nouveau mandat commence ainsi dans une étrange atmosphère, selon notre chroniqueur.
Emmanuel Macron, président nettement réélu face à une Marine Le Pen qui a cependant augmenté son score de 2017, serait rentré dans « sa phase huître ». On le comprend, tant le tableau global qui résulte de ce second tour sur les plans social et politique est complexe et donc appellera de sa part une réflexion fine et sophistiquée. D’abord, sans doute, la satisfaction sans triomphalisme de cette victoire, la première acquise ainsi hors cohabitation. La conscience, aussi, d’une France hétérogène qui s’est voulue en passivité, en retrait ou en rupture par l’abstention, les votes blancs ou les bulletins nuls, avec 16,7 millions de citoyens qui ont préféré ne pas jouer le jeu de la démocratie classique.
PS et LR achevés
L’heureuse confirmation de sa lucidité de 2017 qui a offert en 2022 ses conclusions extrêmes avec l’achèvement des deux partis phares
