De lectrice à contributrice, Raphaëlle Philli vous parle de ses années Causeur…
J’avais 12 ans, 13 ans, 14 ans, j’attendais tous les mois la parution de mon mensuel adoré Mademoiselle Âge tendre. Il me parlait de premiers baisers, de masques au concombre contre les boutons, de Françoise Hardy, du dernier disque yéyé, de pantalons pattes d’eph, et mon horoscope me chuchotait que le premier amour était pour bientôt. Chaque article m’enchantait, et celles qui les écrivaient étaient mes amies, mes complices, mes confidentes. À chaque âge ses idoles, ses modèles et sa muse.
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Fast forward : mes années Libé, mes années Le Monde, mes années Télérama. Assez vite, je commence à connaître leur chanson par cœur… Cause toujours, je m’ennuie ! J’essaie de pimenter et j’entame mes années The New York Times. Je me fâche parfois mais je m’accroche puis finalement je décroche. On me conseille Mother Jones, mon abonnement dure un an, je ne renouvelle pas. Je deviens orpheline pour de bon et pour des années.
Jusqu’au jour où une amie enthousiaste me parle de Causeur : « Une bouteille d’oxygène pour les apnéistes, le rendez-vous mensuel pour les orphelins, les désenchantés. » Je feuillette, je découvre, je jubile, je renoue, je dévore. Et, cerise sur le gâteau, je rencontre en personne les yeux bleus et le visage poupin de Babeth ; elle est drôle, espiègle, brillante et elle cause. À chaque âge ses idoles, ses modèles, sa muse.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
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