Un billet de Marie-Hélène Verdier
On se souvient de phrases célèbres lors de débats présidentiels : « Vous n’avez pas le monopole du cœur. » Ou « Alors, permettez-moi de vous appeler, Monsieur Mitterand ! » Qui ne se souvient des yeux papillotants, alors, du candidat de gauche ? Ce temps n’est plus. Quel débat frustrant que cette tauromachie présidentielle sans queue ni oreilles ! Non que Marine Le Pen eût démérité, loin de là, mais, dans un combat politique, il faut toréer ferme, donner des coups et porter l’estocade. Or, elle est restée sur son quant à soi : « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! » Sans porter le coup fatal, sans décocher la phrase assassine qui déstabilise l’adversaire et passe à la postérité.
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