Nos années Causeur par Marie-Hélène Verdier
Pendant longtemps, j’achetai en kiosque Causeur pour entendre la blague rituelle de mon marchand, le temps qu’il farfouille derrière des magazines. Causette, vous avez dit ? Non, Causeur ! Un jour, j’envoyai un article au seul journal en ligne éveillé qui avait le souci de la langue française, dans la guerre qu’on lui menait. Alors commença ma Vita Nuova. C’est à Causeur que je dois mon coming-out — j’étais de droite ultra— et ma plume de polémiste. C’est grave, docteur ? L’âge, répondit-il. Le mal ne fit qu’empirer : je m’abonnai. Formule intégrale.
Je préfère le dire tout de suite. Causeur ne me fait pas des amis. Mais pas de confidences. Causeur, c’est le professionnalisme d’un magazine « intellectuel de droite », stimulant, drôle, pas mondain comme… j’allais dire un nom ! C’est l’humour et l’ironie qui évitent l’écueil de l’insignifiance et de la dérision. Ce sont ses plumes. C’est un esprit français, vif, provocateur, mûr, qui rend le lecteur, forcément, plus intelligent.
A ne pas manquer, notre numéro 100: Causeur n°100: Et si ce n’était pas lui?
Sans parler des unes souvent formidables, petits bijoux de réflexion à eux seuls, le lecteur trouve en tête des rubriques attendues du magazine, la surprise stimulante des titres. Les articles écrits par des gens costauds donnent aussi la parole à ceux qui ne sont pas d’accord. Quant aux interviews avec Jean-Michel, Marlène, Z., Jean-François, Marcel, Alain, Eugénie, et les autres, ils valent désormais au magazine sa respectabilité. Le tout dans une mise en page soignée —que l’on aime humer et toucher — moins sophistiquée que… j’allais encore écrire un nom ! Avec de très belles photos de paysages et de visages.
Causeur, c’est aussi, pour celle qui brette sans arrêt, le repos de la guerrière, dans son journal en ligne. Moi qui n’aime rien tant que les Provinciales de Pascal, je ne me sens jamais censurée. Alors, liberté et qualité d’expression, que demander de plus à un magazine ? La fraternité ? Elle y est ! Si donc j’avais à résumer, j’écrirais en lettres d’or : « Sur ma tablette écolière, j’écris ton nom Causeur ! » (J’allais écrire… Causette !) Et surtout : Abonnez-vous !
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
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