S’il est réélu, Emmanuel Macron envisage une convention citoyenne sur la fin de vie. Les partis historiques français (LR et PS) sont mourants, le premier tour l’a démontré. Analyse.
Si la Bérézina de Valérie Pécresse a surpris dimanche soir, le PS n’avait en revanche pas attendu Anne Hidalgo pour être plongé sous une sédation lente et profonde.
Quoi qu’en disent les pisse-vinaigres, la soirée du premier tour fut en réalité pleine de surprises, finalement. Les deux partis de gouvernement ont fait leur pire score de l’histoire, devancés par deux forces politiques encore nouvelles : la République en Marche (cinq ans d’existence) et Reconquête (six mois d’existence !). Enfin, le Rassemblement national, qui n’a jamais gouverné, est arrivé 2ème, et a réalisé le meilleur score de son histoire au premier tour. Alors oui, un petit retour sur cette soirée très mouvementée s’impose encore.
LR: une crise grave
La soirée du 10 avril aura donc été cauchemardesque pour le parti LR. La candidate, Valérie Pécresse, a fait moins de 5%, ce qui représente le score le plus faible pour le parti de la droite républicaine. Le parti n’est pas remboursé de ses frais de campagne, la candidate malheureuse a lancé un appel aux dons et s’est déclarée endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros. Elle a déploré, amèrement : « Le vote utile nous a siphonné ». Outre ce fameux vote utile, c’est sans doute la faiblesse idéologique du programme de la candidate dans cette campagne, concurrencée par Emmanuel Macron et Éric Zemmour, qui méritera
