Quand on se penche sur l’histoire du jazz, on mesure d’emblée l’importance des avancées techniques sur l’évolution de cette musique. Elles n’expliquent pourtant pas tout.
Ainsi, le passage du vinyle au microsillon a-t-il modifié la longueur et l’architecture des morceaux et des soli. L’électrification des instruments a vu l’émergence du vibraphone. Les progrès de l’électronique ont permis l’utilisation massive des claviers et des boîtes à rythmes. Ce ne sont là que quelques illustrations d’un constat indéniable : le jazz, comme d’autres arts, a toujours été tributaire de la technique.
Le jazz, un état d’esprit
Pourtant, bien au-delà des considérations purement matérielles, économiques, sociétales et politiques qui ont influé sur son cours, l’évolution du jazz se caractérise par un changement d’état d’esprit. La musique de la Nouvelle-Orléans, est, avant tout, joyeuse. Energie, vigueur, allégresse, spontanéité, expression d’une joie de vivre communicative, autant de marqueurs de l’art de Louis Armstrong, jusque dans l’interprétation des thèmes les plus tragiques, souvent transcendés
