En 2022 les dirigeants européens se réunissent pour constater que leur énergie est très dépendante de la Russie. Ils réalisent qu’en conséquence, ils ne peuvent pas peser autant qu’ils le souhaitent sur le conflit ukrainien…
Ils ne peuvent peser sur le conflit, puisqu’ils paient des centaines de millions par jour pour le gaz, le pétrole et le charbon à ce pays qu’ils considèrent comme l’agresseur.
Si les opinions publiques des 27 pays concernés s’en lamentent de bonne foi, c’est qu’elles ont des trous de mémoire. Lors de l’invasion de la Crimée en 2014 l’observation était la même et rien n’a été engagé depuis pour mettre les approvisionnements en meilleure condition. C’est même tout l’inverse puisque le projet du second gazoduc passant par la mer Baltique, North Stream 2 a été, au cours de ces sept dernières années, engagé, financé et en voie de certification au moment de l’engagement du conflit. L’Europe, et en particulier l’Allemagne, moteur de cet investissement, ont donc eu sept années pleines de réflexion à propos de leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie.
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Mais il y a encore plus grave. Notre continent a pu observer depuis bien plus longtemps son absence d’autonomie énergétique, en particulier lors des chocs pétroliers des années 1973/1974, quand le prix du baril a soudainement été multiplié par quatre et quand les économies occidentales ont connu des
