L’assaut militaire très URSS school lancé par le Kremlin n’est pas un succès. L’armée russe n’est pas à la hauteur des ambitions de son chef suprême. Failles opérationnelles et erreurs stratégiques pourraient faire revivre à la Russie ce qu’elle a connu en Syrie.
Normalement, les soldats des puissances nucléaires ne s’affrontent pas directement, car tout affrontement direct implique immédiatement une escalade dangereuse vers le seuil d’emploi du feu atomique et personne ne veut de cet emploi. C’est la règle n°1.
Mais pour autant, on peut faire des choses. On peut attaquer l’autre directement sous le seuil de la guerre ouverte par les moyens les plus imaginatifs, civils comme militaires, pourvu qu’on ne tue pas de gens. C’est très ancien, mais on a donné de nouveaux noms à cette forme d’affrontement comme « guerre hybride » ou guerre « grise » ou « sous le seuil ». C’est impropre, la guerre c’est quand on tue ouvertement (le « ouvertement » est important) beaucoup de gens dans un cadre politique, sinon on se trouve en situation de « contestation » pour employer le terme officiel dans les forces armées françaises, ou de « confrontation » si on veut employer un vieux terme historique.
La dissuasion nucléaire: stratégie militaire phare de la guerre froide
On peut aussi aller un peu plus loin en jouant avec la règle. C’est plus dangereux, mais c’est possible. Pendant la guerre froide, il y avait le rideau de fer qui délimitait au cœur de l’Europe les espaces respectifs de l’Alliance atlantique et du pacte de Varsovie. À l’intérieur de chacun de ces deux espaces, il y avait les zones surprotégées par les forces nucléaires nationales – comme la France – à l’intérieur desquelles l’emploi de l’arme nucléaire impliquait la réciproque et donc imposait une retenue. La règle n°1 s’y appliquait et s’y applique toujours strictement.
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Il y avait aussi les espaces, comme la République
