En France, la journée internationale de la femme se transforme le plus souvent en un vaste fourre-tout dénonçant tous les désavantages et les violences faites aux femmes. C’est aussi l’occasion superficielle pour faire des relations publiques en invitant des femmes, et seulement des femmes, à des évènements promotionnels, ou encore de les mettre en Une de la presse économique, pour une fois…
C’est en 1982, sous l’impulsion de la socialiste Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, que la France reconnaît le 8 mars comme Journée internationale des droits des femmes. Aujourd’hui, le mot “international” est bien celui qui devrait compter. Nous avons en effet la chance de vivre dans un pays où les relations entre les hommes et les femmes sont harmonieuses. Et ce n’est évidemment pas le cas dans nombre d’autres pays. Aussi, attention de ne pas faire pencher le balancier exagérément dans le sens de la complainte victimaire !
Notre nombrilisme en la matière est injuste, et nous ne nous battons pas assez pour les vraies dernières esclaves du monde que sont les femmes dans certains pays ! Si les conditions des hommes étaient similaires à celles de ces femmes ni soignées, ni instruites, ni libres, interdites de conduite d’une voiture, voilées forcément voilées, cela susciterait une indignation internationale passible de la Cour des droits de l’Homme ! Ne tolérons plus qu’on nous oppose qu’il s’agit de coutumes locales ou d’une condition féminine pleinement acceptée. Ne tolérons plus ce wokisme qui revendique la « liberté » vestimentaire d’être cachée, et qui défend les opprimés au point d’opprimer ceux qui ne l’étaient pas, par mesure de rétorsion !
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Ne mélangeons pas tout non plus : les femmes battues, les promotions dans les entreprises ou encore les restes d’inégalités salariales – des problèmes réels – on s’y attaque en réalité en France plus et mieux qu’ailleurs. Le systématisme de certaines revendications politiques outragées et permanentes de certaines féministes est pénible. Et si nous célébrions plutôt exceptionnellement la place croissante de la femme dans la société, en y associant avec déterminisme nos amis les hommes à tous ces nécessaires progrès ? Quant à ceux qui se trompent et nous offrent un bouquet de fleurs parce qu’ils pensent que c’est la fête des femmes, ils sont attendrissants plus qu’autre chose ! Remettons les choses à leur place, sans outrance.
Dédions enfin cette journée du 8 mars à toutes les femmes ukrainiennes. Ces femmes méritent d’être à l’honneur et terriblement respectées, entre autres celles qui ont laissé les hommes qu’elles aiment, armés, dans leurs pays, abandonnant des maisons parfois détruites ou ayant fui avec leurs enfants. Elles arrivent en France avec la volonté farouche de travailler, d’apprendre la langue et de s’intégrer, encouragées par la reconnaissance d’être accueillies à bras ouverts : c’est le droit d’asile tel qu’il nous honore et les unes et les autres. La force de ces femmes vaut bien le courage des hommes et ils le savent.
Alors rendons grâce aux conditions qui nous permettent aujourd’hui en France de vivre heureuses car toutes les conditions sont réunies pour, même si elles peuvent toujours être améliorées. Ah ! Si toutes les femmes du monde pouvaient se donner la main…
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