Aveuglés par nos préconceptions, et floués par un décor plutôt laid sans les ornements officiels habituels, nous n’avons pas écouté attentivement la longue démonstration de Vladimir Poutine du 21 février.
Lorsque Vladimir Poutine prit la parole, le 21 février, dans une intervention télévisée, en russe bien entendu et non pas dans l’anglais de centre commercial qui a la faveur des décideurs internationaux (que ce soit le président ukrainien ou le secrétaire général de l’OTAN), les réactions des grands médias occidentaux, du Guardian au New York Times en passant par Le Parisien, ont été unanimes quant à la nature de son discours : il était trop long, compliqué, enflammé, passionné, décousu, colérique. L’Élysée, devenu une succursale du docteur Lacan, l’a même qualifié de « paranoïaque ».
Aveuglés par nos préconceptions
On peut se moquer des journalistes et plaindre les politiques, qui n’ont pas la patience d’écouter ou de trouver une bonne
