La crise du Covid, comme toutes les précédentes, démontre l’extraordinaire souplesse du système capitaliste, qu’il soit d’obédience américaine ou désormais chinoise. Et aucune réelle alternative n’existe pour affronter les défis à venir. Un nouveau paradigme ?
C’est aux États-Unis ou en Angleterre que le Big Pharma à gros cigare a développé, en douze mois, des vaccins efficaces pour désengorger les réanimations des hôpitaux. Nouvelle désillusion Place du Colonel-Fabien, ce n’est pas la bureaucratie des ARS qui nous a tirés d’affaire. Pire système économique, à l’exception bien sûr de tous les autres, le capitalisme-roi s’est même offert le luxe de tourner au ralenti afin de préserver la santé de ses sujets. Un gigantesque édredon rempli de billets émis par les banques centrales a recouvert les pays les plus riches, leur permettant de survivre à une crise d’une intensité inouïe. Les producteurs et consommateurs sont chinois, européens, américains ou indiens, car les inféodés au libre marché résident désormais aux quatre coins de la planète. Depuis la chute du mur de Berlin, l’essentiel de l’humanité – Éthiopie comprise – s’est librement rallié à son panache.
Trente ans après la disparition de « Checkpoint Charlie », les alternatives totales au capitalisme ne mobilisent plus que des franges marginales de l’intelligentsia
N’en déplaise à Mélenchon ou aux décroissants écolos, le capitalisme fait pratiquement l’unanimité sur terre : chaque tweet vaut plébiscite pour un système sans lequel ni le web, ni les réseaux sociaux n’auraient jamais existé. L’humanité vote chaque jour pour l’économie de marché en consommant sur Alibaba ou Amazon (et en allant au boulot quand elle en a un). Le milliard d’Homo sapiens que la mondialisation a sortis de l’extrême pauvreté n’aspirent (nullement à la décroissance. Pas plus que les milliards d’autres qui se sont enrichis au cours des trente dernières années. Rappelons que 10 % seulement de la population mondiale est réputé
