Le gouvernement veut à tout prix contenir la progression des véhicules du “convoi de la liberté”, voire affiche un certain mépris envers ses participants. Quand des personnes désespérées n’arrivent plus à se faire entendre, leur véhicule s’avère être leur porte-voix, un prolongement de l’humain. Analyse.
Le véhicule en dit long sur le rapport qu’on entretient au monde. Aujourd’hui, il se substitue même à la parole. C’est pour cette raison qu’un convoi de 1700 véhicules, s’inspirant du convoi pour la liberté qui déferla sur Ottawa, tente ces jours-ci de rallier Bruxelles en passant par une Paris Interdite.
Le retour des gilets jaunes ?
Les revendications en France dépassent le cadre d’une insurrection contre une “dictature” sanitaire qui fut à l’origine de la formation du convoi canadien. Dans notre pays, s’agrègent, comme ce fut le cas lors de la crise des gilets jaunes, tous les désespoirs d’une classe sociale malmenée par la disparition du pouvoir d’achat, la hausse des prix et la stagnation des salaires. Le tout s’accompagne d’un sentiment de mépris
