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Les nouveaux Fouquier-Tinville

Benjamin Blanchet: mais pourquoi est-il si méchant avec les sarkozystes?


Les nouveaux Fouquier-Tinville
Isabelle Balkany rend visite a Patrick Balkany, novembre 2019 © ACau/SIPA

Quelles que soient les suites judiciaires de l’affaire Balkany, il faut revenir au point de départ: l’acharnement de certains juges dont l’obsession est de mettre en prison les anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy à l’Élysée et, si possible, l’ancien président lui-même et ses proches. Pour exemple, le président de chambre au tribunal judiciaire de Paris qui a déjà épinglé à son tableau de chasse Patrick Balkany justement, ainsi que Claude Guéant et qui ne compte pas s’arrêter là.


Il s’appelle Benjamin Blanchet. Président de chambre au tribunal judiciaire de Paris, il a déjà épinglé à son tableau de chasse Patrick Balkany et Claude Guéant et ne compte pas s’arrêter là. En septembre 2020, il avait bénéficié d’une « tribune » dans Le Monde qui l’avait présenté ainsi : « Afin de redonner crédit et force à la justice française, Benjamin Blanchet appelle à une réforme donnant le pouvoir de proposition de nomination des magistrats du siège et du parquet au Conseil supérieur de la magistrature. » Dans sa tribune, il avait effectivement confirmé : « Le chemin sera encore long tant les assauts sont multiples et pernicieux. C’est en effet comme s’il fallait absolument persuader nos concitoyens que la justice de leur pays ne connaît, s’agissant du traitement des affaires sensibles, que le favoritisme, la soumission, le corporatisme et la politisation. » Le président Blanchet préfère clairement que tous les magistrats, qu’ils soient juges du siège ou procureurs, soient totalement indépendants et qu’ils se gèrent eux-mêmes. 

Quelques jours plus tard, il avait encore pris parti en ce sens alors qu’il participait à la fameuse manifestation du Syndicat de la magistrature, sur le thème « Assis, debout, mais pas couchés », contre le nouveau garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Ce « Syndicat », devenu célèbre lors de l’affaire pour le moins honteuse du « mur des cons », est connu pour être très à gauche. Notre nouveau Fouquier-Tinville avait été interviewé lors de cette manifestation par le journal Libération, lui aussi très à gauche : « Les procureurs de la République, avait-il déclaré, se lèvent pour requérir, les magistrats du siège sont assis lorsqu’ils écoutent les parties, lorsqu’ils jugent. Les uns et les autres ne veulent pas se coucher devant le pouvoir exécutif, parce qu’ils sont indépendants et entendent bien le rester », reposant ainsi à nouveau le problème de l’indépendance des procureurs, lesquels, en France, ne sont pas des magistrats comme les autres. Ils sont fonctionnaires et dépendent du ministère de la Justice, c’est-à-dire du pouvoir en place. 

Une très grande rigueur contre les personnalités


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