L’empire du Milieu est au bord d’une crise économique majeure pour cause de ralentissement simultané des différents moteurs de sa croissance. Le régime est en mesure d’éviter le pire, mais il est trop dépendant des économies occidentales fatiguées.
Voilà quarante-trois ans que la croissance chinoise se poursuit sans désemparer, cas unique dans l’histoire d’une économie passée sans encombre de la phase de décollage à la phase de consolidation, puis à celle de la maturité.
Alors que les économies anciennement développées – Angleterre, États-Unis, Allemagne, France – se sont élancées à partir de leur marché intérieur, en s’appuyant sur les entreprises locales, la Chine a fait le choix, avec la bénédiction des Occidentaux, de viser les marchés extérieurs en mobilisant les capitaux et le savoir-faire étrangers. Elle a d’emblée bénéficié d’un écart inouï entre le coût du travail et la productivité. Elle a aussi pu s’approprier la demande déjà existante sur les autres continents, sans avoir à mener une politique de soutien de sa demande interne qui s’est accrue mécaniquement du fait de la multiplication des emplois et des revenus.
Tout le secteur immobilier chinois peut être considéré en état de faillite déclarée ou non déclarée
La Chine a heurté l’iceberg de l’immobilier
Le doute qui est apparu après la crise financière de 2008 a été balayé. Certains, en Occident, ont pu diagnostiquer l’origine de cette crise dans la déflation salariale, corollaire d’un libre-échange par trop favorable à
