Le dernier brûlot féministe de Mona Chollet brasse de l’air. Les intellos de France culture y trouvent beaucoup d’intérêt, alors que nombre des idées avancées dans cet essai ne peuvent que provoquer un éclat de rire.
Les librairies en sont pleines. On se les arrache. À l’approche des fêtes de Noël, on les destine à devenir des cadeaux qu’on offrira à une amie victime du patriarcat, à sa mère soumise, à sa sœur opprimée ou à sa fille dégenrée. Ces ouvrages dits féministes, sujets de dissertation sur France Culture et dans Cosmopolitan, connaissent un grand succès. Faciles à lire, répétitifs, ils brassent l’air du temps et ventilent le réseau neuronal de lectrices hébétées qui pensent par exemple que le dernier livre de Mona Chollet est « un récit net, vif et plein de conscience ! », qu’on « se sent moins étrange quand on lit Mona Chollet », ou que « ce livre fait gagner en lucidité et permet de comprendre nos configurations ». (Commentaires chinés sur le plus fréquenté des sites de vente en ligne – ça ne s’invente pas ces choses-là.)
Dans le marigot du “genre” avec Mona
L’essayiste et journaliste Mona Chollet, « la plus lue des féministes de la vague #meetoo » (dixit Le Monde), possède intellectuellement certaines qualités des excellents fromages qui ont fait la réputation de son pays natal, la Suisse. Sa pensée est à trous ou à tartiner. Ses livres ressassent deux ou trois “idées féministes” en cours d’affinage et se vendent comme des petits pains. Mme Chollet sort un nouveau pensum dans lequel
