« Dans le numéro de Causeur du 7 octobre dernier, vous reproduisez les propos de Monsieur Gilles-William Goldnadel estimant que Monsieur Philippe Val se serait séparé de moi car j’aurais eu « des propos antisémites » à l’antenne de France Inter.
Cette assertion est doublement mensongère car France Inter s’est séparé de moi sans le moindre motif, se contentant de ne pas renouveler un quarantième CDD. Par un arrêt de la Cour d’appel de Paris de 2017, Radio France a été lourdement condamnée pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Monsieur Gilles-William Goldnadel parle d’or en évoquant de prétendus dérapages antisémites puisqu’il est à l’origine des poursuites engagées pour diffamation raciale devant le tribunal correctionnel de Paris en 2002. Il poursuivait sous cette incrimination, des propos tenus sur le répondeur de mon émission quotidienne à la suite de reportages que j’avais effectués en Israël et dans les territoires palestiniens. Sans doute par excès de pudeur ou victime d’un trou de mémoire, il omet de rappeler que la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, dans un jugement confirmé en appel, a considéré que le délit était inexistant et que les propos poursuivis se caractérisaient tous « comme des critiques et réactions envers la politique de l’État d’Israël à l’égard du peuple palestinien ». J’ai donc été relaxé.
En juin 2007, l’hebdomadaire Actualité juive, présentant à nouveau ces reportages comme contenant des « dérapages antisémites » a été condamné pour diffamation par la même juridiction.
Par une formule à l’emporte-pièce, gravement attentatoire à mon honneur, monsieur Gilles-William Goldnadel a omis d’informer vos lecteurs sur l’origine de son assertion. Ces derniers méritent d’être complètement informés. »
Daniel Mermet
Réponse de Gilles-William Goldnadel Décidément, D. Mermet a un rapport compliqué avec la vérité. Je n’ai jamais dit que France Inter s’est séparé de lui pour cause d’antisémitisme. Il se trouve que la Haute Autorité a peu apprécié qu’il diffuse la fausse nécrologie de Nicolas Sarkozy « mort dans son bunker de Jérusalem ». Entre autres insanités sur le conflit israélo palestinien qu’il laissait dire à ses auditeurs sélectionnés. Philippe Val a eu beaucoup de mal à réduire son temps d’antenne, car M. Mermet était protégé par une petite coterie islamo-gauchiste, telle une vache sacrée. Si j’étais lui, je ne me vanterais pas de mes exploits judiciaires. Ayant finalement été débouté de son action en dénonciation calomnieuse et condamné à des dommages-intérêts, il m’a fallu saisir son compte bancaire, pourtant particulièrement bien approvisionné • |
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