De nombreuses municipalités s’emploient à « dégenrer » les cours de récréation des écoles. Il y a pourtant un moyen beaucoup plus simple de mettre fin aux scandaleuses « inégalités femmes/hommes » qui accablent nos enfants.
L’aménagement des cours d’école, pour des récréations « dégenrées » est une tâche d’importance vitale pour le devenir de nos enfants. Cette mission de réorganisation de l’espace, pour plus d’égalité entre filles et garçons, est un défi que relèvent heureusement de grands spécialistes : les « géographes de genre ».
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Leur analyse très fine du terrain a, par exemple, permis de comprendre qu’une cour de récréation entièrement consacrée à un terrain de foot n’était finalement pas une bonne idée. Voilà une découverte qui mériterait sans doute un prix Nobel de « Gender Geography » !
Je voudrais apporter ma modeste pierre à cette grande cause. J’ai personnellement, du CP à la terminale, bénéficié d’une organisation de la vie scolaire tout à fait particulière. Elle permettait aux filles de s’ébattre et d’occuper librement l’espace récréatif, sans aucun heurt ni conflit avec les garçons. Les garçons pour leur part s’adonnaient sans retenue aux jeux les plus « virils » sans perturber les filles. Ce qui n’empêchait en rien certains garçons de jouer à la marelle ou des filles de jouer aux gendarmes et aux voleurs, notez bien.
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Les récréations étaient vraiment des espace-temps de plaisir et de détente où chacun pouvait libérer, à sa façon, l’énergie trop longtemps contenue devant le tableau noir. Tableau noir devant lequel, à cette époque lointaine, on se tenait généralement tranquille, les problèmes de discipline étant exceptionnels. Filles et garçons poursuivaient leurs études dans une bonne ambiance, et devenaient des adultes dont on ne sache pas qu’ils fussent moins respectueux les uns des autres qu’ils ne le sont aujourd’hui. Le secret de ce système est dans son nom, un nom qui reste gravé encore aujourd’hui au fronton de nos bâtiments scolaires les plus anciens : « Ecole de filles-Ecole de garçons ».
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