La religion musulmane est très, très politisée.
L’islamisme est un danger pour la France. L’islam politique est un problème pour la France. On le savait, bien sûr. Et Chems-eddine Hafiz, le recteur de la Grande mosquée de Paris, vient de fournir une éclatante confirmation de cette évidence.
Il était interviewé par Jean-Pierre Elkabbach, et une question a été posée sur l’élection présidentielle de 2022. Le recteur de la Grande mosquée de Paris a répondu : « je demande aux musulmans de ne pas apporter leur suffrage à un aventurier ».
Jean-Pierre Elkabbach, en rigolant, l’a interpellé : « Vous visez Emmanuel Macron ? » Le recteur a alors été contraint d’être plus précis : « je pense à un essayiste qui tente de profiter de sa notoriété pour s’accaparer la République ». Traduction : aucun musulman ne doit voter pour Eric Zemmour. C’est ainsi que l’islam représenté par Chems-eddine Hafiz entend peser sur les élections présidentielles. L’église catholique a-t-elle donné des consignes de vote à ses fidèles ? Et les protestants ? Et les bouddhistes ? L’islam peut le faire, car il ne sépare pas la religion du politique. L’honnêteté oblige à dire que le grand rabbin de France a déclaré il y a quelques jours : « pas une seule voix juive ne doit se porter sur Eric Zemmour ».
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Il se trouve que ce dernier est juif et que donc les propos du grand rabbin relèvent de l’entre-soi. Si Zemmour avait été musulman, on aurait pu éventuellement comprendre la sortie de Chems-eddine Hafiz…
Quelques lignes encore pour compléter la sortie du recteur de la grande mosquée de Paris. Il s’est rendu à Château-Chinon pour s’intéresser à l’école de formation des imams qui se trouve là-bas. A priori rien de plus normal.
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Mais il y a un hic et il est de taille. Cette école est animée par Amar Lasfar – par ailleurs directeur du lycée musulman Averroès de Lille. Dans cet établissement, on enseigne, entre autres, la haine des Juifs. Deux des professeurs écœurés ont démissionné et révélé « l’enseignement » qui était prodigué au lycée aux médias. Amar Lasfar les a poursuivis en diffamation : il a été débouté. Il y a des moments où l’islam se rapproche de très près de l’islamisme, n’est-ce pas Monsieur Chems-eddine Hafiz ?
Pour être complet, ajoutons que le patron du lycée Averroès dirige l’UOIF, rebaptisé « musulmans de France ». Cette organisation est une officine des Frères musulmans.
Le recteur de la grande mosquée de Paris a également déclaré que ce qui se passait chez Les Républicains était « ignoble » car on y parle beaucoup de l’immigration et de la délinquance ! Ni l’une ni l’autre ne posent de problème, selon lui ?