Il fut un temps où Celaya était paisible. Puis le narcotrafic en décida autrement. De 2016 à 2020, Celaya a remporté le titre de ville la plus violente du monde. Quatre fois. Avec 699 homicides en 2020 pour 640 000 habitants, Celaya humilie même Caracas. Longtemps détentrice de cette macabre palme, la capitale du Venezuela est désormais écartée à la 19ème place. On peut débattre de tout, sauf des chiffres, dirait l’autre. C’est faux, d’autant plus que le Mexique n’est pas réputé pour briller dans la transparence. Il n’empêche que vainqueur quatre fois de suite, c’est beaucoup. À moins d’être un peu cinglé ou un peu nihiliste (ou bien les deux), quel intérêt à s’embarquer dans cette galère ? Celaya, ce n’est quand même ni Florence, ni Jérusalem, ni même Mexico.

Pour tout l’or de Celaya
Dans la gare routière, ni militaires, ni portillons, ni tortionnaires assoiffés de sang. En regardant autour de lui, l’étranger se trouve bien seul, au milieu des autochtones. Celaya, d’où vient cet étrange nom ? Du mot basque « zalaya », signifiant « terre plate ». En 1668, la ville s’est vu délivrer le titre de « ville très noble et loyale » et surtout, Celaya fut longtemps considérée comme « la porte de l’or des bas-fonds ». Enthousiasmé par ces informations pêchées sur une plaque municipale, l’étranger
