Dans nos journaux, on observe ces dernières semaines une profusion d’articles sur le thème « Ils ne veulent pas avoir d’enfants ». On peut carrément y lire des témoignages de Françaises n’ayant pas honte de dire qu’elles regrettent d’avoir enfanté. Derrière cette information, malgré tous les efforts de la presse progressiste pour présenter l’affaire comme la dénonciation salutaire d’un tabou, difficile de ne pas voir le prolongement de la guerre menée contre la société occidentale…
« Des enfants ? Non merci ! » Courrier International consacrait la semaine dernière son dossier à ces personnes qui ne souhaitent pas avoir d’enfant. Le magazine emboîtait ainsi le pas à de nombreux médias qui s’intéressent de près aux childfree.
Mais sur ce sujet, on constate une sous-représentation des minorités. Étrange, de la part de médias généralement très pointilleux dès qu’il est question de diversité ! Analyse.
Le monde occidental se distingue par un individualisme outrancier et une recherche du plaisir assez court-termiste. Partant, avoir des enfants apparaît comme un frein à l’épanouissement de soi ou comme du militantisme écologique. Si certaines générations ont moins procréé que d’autres à travers les époques, ce phénomène prend de l’ampleur ces dernières années. Les médias suivent, tentant d’expliquer ce paradigme culturel en donnant la parole à des personnes ayant choisi de ne pas avoir d’enfant ou regrettant d’en avoir. Mais une fausse note fait entendre sa petite musique criarde dans ce type d’articles. Nous allons y venir…
Chloé, Lisa, Clémence, Yves, Coralie, Virgile…
RTL Info cite Chloé qui refuse d’avoir des enfants à cause du changement climatique ; Le Point s’intéresse au mouvement GINK (pour Green Inclination, No Kids) ; Le HuffPost se penche sur ces Français qui ne feront pas de marmots pour faire face à « l’urgence écologique » (on cite Audrey, Yves, Coralie, Clémence, Caroline, Marion, Olivia…). Elle, Marie-Claire, France Info, Paris Match, France 2, Le Monde, France Inter, France Culture, Courrier International : la liste des médias est longue qui présentent, analysent et expliquent ce phénomène. L’œil averti remarque des éléments récurrents typiques du « progressisme » dans la plupart de ces articles :
- La plupart des childfree ont développé une croyance eschatologique de la fin du monde en raison de la pollution, de la surpopulation, de la sur-consommation, etc. C’est la fameuse urgence écologique, étayée très souvent dans les articles par les études du GIEC. On retrouve là une vision angoissante et contraignante de l’écologie qui a le vent en poupe.
- L’épanouissement personnel est perçu comme une fin en soi, non comme un moyen. On retrouve là un des leitmotivs de la société occidentale : l’individu-roi, qui n’existe que pour lui-même et ne conçoit pas de partager sa vie et son temps. L’égoïsme ou l’incapacité à élever des enfants sont alors justifiés par des plaidoyers pour le développement personnel.
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- Un féminisme remettant en cause la biologie, la société (occidentale, cela va de soi), ou encore le personnel médical. Ainsi, plusieurs femmes citées désirent se soustraire à la pression sociale et à la valorisation de la femme-qui-travaille-et-élève-des-enfants ou citent les grossièretés subies par leurs connaissances lors d’un accouchement ou d’échographies. En faisant le choix de ne pas avoir d’enfants, elles pensent faire un pied de nez aux attentes d’une société paternaliste et trop soucieuse des règles biologiques de pérennisation de l’espèce.
- Enfin, on remarque une nette propension à la victimisation chez les témoins interviewés, qui s’auto-félicitent pourtant de leur choix de vie, qui serait le seul raisonnable. Ils souhaitent que leur sacrifice se sache et que leur engagement écologique soit applaudi comme il se doit. C’est pourquoi ils donnent des leçons aux lecteurs ou à leur entourage.
Mais alors, quelle est la note criarde dont nous parlions qui vient troubler cette mélodie responsable ?
… mais aucune trace de la diversité heureuse !
Cette note dissonante, c’est l’absence quasi-totale de diversité : l’immense majorité des témoins a la peau blanche et porte des prénoms traditionnellement européens ou anglo-saxons. Les illustrations choisies parlent d’elles-mêmes : des jeunes femmes caucasiennes, des dessins de femmes caucasiennes, un homme blanc, un couple blanc. Aucun Mohamed, pas de Fatoumata, nada, que dalle, tchi ! On peut donc émettre trois hypothèses :
- Soit la diversité (euphémisme médiatique pour désigner au quotidien les Français d’origine africaine) fait des enfants, et montre par là un égoïsme environnemental coupable dont il n’est curieusement jamais question.
- Soit les journalistes n’ont pas interrogé ladite diversité sur le sujet, faisant preuve d’un racisme nauséabond.
- Soit les articles ont en fait une autre visée, celle de rendre acceptable l’idée selon laquelle les occidentaux ne doivent plus faire d’enfant.
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Cette dernière supposition est la plus solide, pour plusieurs raisons. D’abord, les mêmes journalistes et médias qui encouragent la diversité l’invisibilisent systématiquement sur le sujet de la parentalité refusée : ce n’est pas une simple distraction de journaliste, mais un choix délibéré.
Ensuite, les personnes citées invoquent la démographie humaine galopante pour justifier leur choix. Mais ni elles ni les journalistes n’abordent le sujet de la démographie africaine, continent dont la population croît de façon exponentielle. Les propos concernant les Européens des villes ne sont visiblement pas assez universels pour inclure des pays où chaque femme a en moyenne six ou sept enfants. Les journalistes n’y pensent pas davantage… mais n’oublient pas de faire parler des personnes pour lesquelles l’adoption est un compromis idéal entre souci écologique et désir d’enfant. Ouf : la diversité et l’immigration sont de retour !
Les ficelles sont grosses
En fait, la plupart des articles sur le sujet s’inscrivent dans la ligne éditoriale des médias qui les produisent. Une ligne éditoriale très -trop- souvent calquée sur les dérives féministes, racistes, écologistes, qui empoisonnent la société occidentale. Si le phénomène décrit semble bien réel, sa reprise dans de multiples articles et reportages ces dernières années participe à son entrée dans les mœurs et à sa banalisation.
« Ils ont choisi de ne pas avoir d’enfants » n’est pas le sujet : le sujet, c’est de pousser encore une fois les occidentaux blancs à se faire petits, à laisser la place en adoptant, à battre leur coulpe, à changer leurs mœurs, en somme : à disparaître. Les incohérences relevées prennent alors tout leur sens : pour eux, c’est « no future ».
La démographie est pourtant un sujet autrement plus sérieux.
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