De tout temps, sous toutes les latitudes, dans toutes les civilisations, l’adultère a été considéré comme répréhensible. Selon les pays, et selon les périodes, cet acte de chair a été plus ou moins sévèrement puni. Il y a deux mille ans, dans la Palestine romaine, on lapidait pour ça. On se souvient que Jésus sauva une femme adultère : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ».
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Depuis, les choses se sont sensiblement adoucies. En France, au tournant des XIXème et XXème siècles, un commissaire de Police diligenté par le mari trompé ou la femme trompée pouvait établir un constat d’adultère. Dès lors, il était facile de demander le divorce. Ce n’était pas bien méchant.
Mais l’Iran, fidèle à la charia, n’a pas voulu succomber à ces mauvais vents occidentaux. Ainsi, un homme et une femme ont été là-bas condamnés à mort pour adultère. La législation iranienne, dont on ne vantera jamais assez la générosité, leur donne le choix entre la lapidation et la pendaison. On ne comprend pas pourquoi le sabre a été oublié.
Les lois en vigueur en Iran ont un autre aspect intéressant. Si la femme trompée ou le mari trompé pardonne au pécheur ou à la pécheresse, la sentence ne sera pas exécutée. Or l’épouse bafouée par son mari qui batifolait avec une autre lui a accordé son pardon. Il devrait donc avoir la vie sauve, non ? Pas du tout ! Car le père de l’iranienne trompée a refusé de pardonner. Et c’est lui qui aura le dernier mot. En Iran, un homme c’est quand même plus important qu’une femme.
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On peut se dire maintenant que c’est une chance pour nous que Jésus ne soit pas né en Perse au VIIIème siècle. Il aurait été alors lapidé avec la pécheresse à qui il avait porté secours. Et le christianisme ne serait pas né. Car qui aurait voulu d’un lapidé pour Dieu ?