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Paris 2014 : candidatus interruptus pour Le Guen


Comme en 2008, la bataille pour Paris donnera lieu à des primaires à droite. D’ores et déjà, les anciennes meilleures amies du monde Nathalie et Rachida s’écharpent à coups de nom d’oiseau et d’accusation de parachutisme (autant son collègue militaire est réputé crypto-fasciste, autant le para politique doit démentir son étiquette de déraciné, surtout lorsqu’il a été élu à plus de cent mètres du périph’ parisien). Quant au troisième larron Pierre-Yves Bournazel, ancien dircab de Dati à la Justice, il entend monnayer son ralliement à la future championne estampillée droite bobo : défense de transiger sur les pistes cyclables et sur la pérennisation de Paris-Plage ! Des estivants bronzés ont souffert pour garantir ces acquis – on recense chaque année des centaines de coups de soleil sur les quais de Seine et les terrains de beach-volley…
À bâbord, enfin, dans le camp d’en face, Anne Hidalgo est bien partie pour se faire adouber sans passer par la case primaire. Son principal opposant de l’intérieur, Jean-Marie Le Guen, adjoint de Delanoë aux affaires sociales, vient en effet de jeter l’éponge. Il réclamait pourtant à cors et à cris un droit d’inventaire du delanoïsme et exigeait des primaires ouvertes au sein du PS parisien. Tenez, il y a encore dix jours, Le Guen déclarait au JDD : « La fédération de Paris du PS fait tout pour éviter que cette primaire ait lieu. Cela n’a pas de sens, car chacun y a intérêt, y compris Anne Hidalgo. Une primaire bien gérée ne sert pas seulement à départager des candidats, mais aussi à lancer une campagne. » et assurait même avec un brin de mauvais esprit : « les hommes aussi ont le droit d’être candidat ». Et voilà que ce matin, le désormais ex-impétrant troque l’humour bravache contre des éléments de langage dignes d’un entre-deux-tours de cantonale corrézienne : « J’ai été très sensible au discours que tenait Anne Hidalgo, de rassemblement, elle a une volonté très forte d’opérer le rassemblement de la gauche et, au-delà, de rassembler les Parisiens. »
De deux choses l’une : soit l’interviewé de début mars est un homonyme de Jean-Marie Le Guen, soit l’élu du XIIIe a décidé de tourner casaque. S’il aurait su…



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est journaliste.

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