Grâce à Demi Lovato, une nouvelle catégorie de réacs a pu être identifiée : celles et ceux qui se montrent discriminants à l’égard des êtres venus d’ailleurs…
Jusqu’où peut-on aller pour défendre les causes progressistes ? Réponse : jusque dans l’espace. Demi Lovato, chanteuse américaine à succès, actrice, mannequin, entrepreneuse et activiste, vient de produire une série documentaire sur les ovnis, nommée Unidentified. Son objectif est de battre en brèche l’idée, sans doute répandue par des gens de droite, selon laquelle les extraterrestres seraient de méchants petits hommes verts qui voudraient nous envahir. Selon Lovato, ils sont en fait très gentils et cherchent à dialoguer avec nous.
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La chanteuse a eu elle-même une « expérience très profonde » de « contact » avec un extraterrestre sous la forme d’une sphère bleue lors de son 28e anniversaire. Entreprenant un tour des États-Unis des sites d’apparitions paranormales, elle proclame que nous devons « méditer et déployer notre conscience ». Soucieuse du bien-être des ET, cette militante pro-BLM, qui a sorti une chanson anti-Trump en 2020, craint que ces derniers ne soient l’objet d’une stigmatisation. Afin de changer nos mentalités et de témoigner aux visiteurs de l’espace le respect qu’ils méritent, elle recommande de ne pas les désigner par le mot, apparemment très offensant, « aliens ». Ce terme anglais, traditionnellement utilisé aux États-Unis pour parler des étrangers, est aujourd’hui rejeté comme dénigrant par les activistes pro-immigration.
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Demi Lovato a fait beaucoup de chemin depuis ses débuts en 2008 dans Camp Rock, un téléfilm de Disney Channel très marqué par les stéréotypes de genre. Malgré un corps de starlette et une succession de liaisons avec des hommes, au mois de mars elle s’est déclarée « pansexuel » et « non binaire », insistant pour qu’on l’appelle par le pronom inclusif « they ». Désormais, les extraterrestres peuvent être tranquilles : sur Terre on leur réservera un « safe space » et on se gardera de les assigner à leur sexe de naissance. À supposer qu’ils en aient un.