La semaine de Causeur revient sur les articles les plus consultés sur le site Causeur.fr durant la semaine écoulée. Notre Directeur adjoint de la rédaction Jeremy Stubbs commente et analyse.
#4
Commençons par le cas d’un certain Eric… Zemmour. Il a été accusé par BHL – non, ce n’est pas un transporteur de colis, ça c’est DHL – d’être « le porte-glaive de ce que l’espérance juive a combattu depuis des millénaires. »
Alain Neurohr remet les pendules à l’heure. Pour être juif, on n’a pas besoin d’être gauchiste et droits-de-l’hommiste comme BHL, dont les injonctions aux gouvernements de pratiquer l’ingérence humanitaire autour de la planète ont provoqué désastre sur désastre.
Comme livreur, BHL n’apporte que du chaos.
#3
Transportons-nous maintenant au Royaume Uni. Pourquoi le député Sir David Amess a-t-il été assassiné ? Poignardé 17 fois par un homme d’ascendance somalienne qui s’était radicalisé en ligne et avait peut-être entretenu des relations avec le réseau islamiste, al-Chabab ?
Sir David a été tué parce qu’il incarnait ce que la démocratie britannique a de meilleur. À l’heure actuelle, la réaction des autorités et de la plupart des médias consiste à parler des dangers de la haine en ligne. Tout serait la faute d’internet !
Mais cet homme politique n’a pas été assassiné en ligne ; il a été assassiné en réalité. Et le coupable, c’est le terrorisme islamiste international.
#2
Tournons-nous maintenant vers le cas d’un certain Eric… Zemmour – ah ! On dirait le même que celui de tout à l’heure.
Il a fait l’objet d’une attaque très virulente de la part de Magyd Cherfi, ancien membre de Zebda, qui accuse le pas-encore-candidat aux présidentielles d’être « la star de l’ignominie. » Cette fois, Alexis Brunet remet les pendules à l’heure.
Aujourd’hui, l’idéal du vivre ensemble multiculturaliste promu par Zebda il y a vingt ans semble lointain, et Magyd Cherfi lui-même semble avoir changé d’avis.
Dans un premier volume autobiographique datant de 2016, il raconte comment les Maghrébins de la cité de son enfance rejetaient collectivement la France comme patrie. Mais dans un autre volume de 2020, l’accent est maintenant mis sur les défaillances de l’universalisme français.
Voilà ce qu’est devenu le vivre-ensemble : on réécrit l’histoire pour rejeter la faute sur la France.
#1
La semaine dernière, deux faits divers déplorables ont été filmés et postés en ligne où les vidéos ont été partagées jusqu’à devenir virales.
Il s’agit de l’agression à caractère probablement homophobe d’un ado à Montgeron et de celle d’une enseignante, au cri de « sur le Coran ! », par un élève majeur du lycée professionnel Jacques Prévert à Combs-la-Ville.
Si la droite a parlé de l’« ensauvagement » de notre société, la gauche et le centre continuent à minimiser le problème et se contentent de tweeter leur indignation face à ces actes criminels.
Martin Pimentel nous explique que les deux incidents montrent que les risques encourus par les homosexuels sont vraisemblablement plus grands dans les banlieues qu’ailleurs, et que l’école de la République n’est plus depuis longtemps un sanctuaire. Alors, dénoncer l’ensauvagement ou garder le silence ? Comme l’a dit Elisabeth Lévy, « ce sont ceux qui veulent nous interdire de voir les problèmes qui sont les vrais fauteurs de haine. »
On dit que charité bien ordonnée commence par soi-même. Finalement, on peut dire la même chose de l’ingérence humanitaire : il faut d’abord la pratiquer chez soi.