« L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. »
Dom Juan, Molière
Quitte à marcher pour la « justice sociale », autant le faire dans des pompes qui en jettent. C’est sans doute ce qu’a pensé Assa Traoré après avoir chaleureusement remercié Christian Louboutin pour son engagement contre « les violences policières », et s’être affichée sur sa page Facebook, pantalon déchiré, poing levé et chaussures hors de prix aux pieds. Christian Louboutin adapte son marketing et tente de prouver qu’il n’est pas qu’une entreprise qui pèse des centaines de millions d’euros. Il montre son cœur gros comme ça aux potentiels acheteurs aisés. La légendaire couleur rouge des semelles Louboutin, c’est le sang des victimes du « racisme systémique », nous dira-t-il sûrement d’ici peu. Mais Assa Traoré trépigne et enrage : son amie Rokhaya Diallo ne s’est pas contentée d’une paire de chaussures.
« L’antiracisme est anticapitaliste par essence ». Ce n’est pas moi qui le dis mais Rokhaya Diallo, qui ajoute : « L’expansion de l’esclavage est consubstantielle du capitalisme, on ne peut pas être antiraciste sans remettre en question les fondements du capitalisme ». (Tweet du 16 septembre 2018). Forte de ces convictions, Rokhaya Diallo, femme, noire et anticapitaliste, n’a pas hésité à affronter directement ce capitalisme
