La dégradation des relations entre la France et l’Algérie suite aux propos d’Emmanuel Macron sur le «système politico-militaire» -accusé d’entretenir une «rente mémorielle»– doit s’appréhender dans un contexte plus global. Les difficultés actuelles que nous donnent des gouvernements du Maghreb ou d’Afrique ne sont possibles que parce que leurs peuples ne sont plus séduits par la France.
La querelle entre l’Algérie et le Maroc montre que le Maghreb n’existe pas. L’Afrique du Nord est la terre de trois peuples : les Algériens, les Marocains et les Tunisiens. Ils se jalousent, ils s’ignorent, ils s’invectivent parfois.
Il n’y a qu’en France que le Maghreb et les Maghrébins existent pour de vrai. Le génie français, totalement déréglé depuis Mai 1968, a réussi un miracle : fusionner Marocains, Algériens et Tunisiens autour d’une même hostilité à l’encontre de la France. Chapeau l’artiste ! Il s’est passé la même chose pour les Africains qui n’existent qu’en France, car au sud de la Méditerranée il n’y a que des Sénégalais, des Guinéens, des Peuls, des Bambaras, des Sérères, etc.
L’inconscient des peuples est le plus fort
L’histoire est tragi-comique. L’Algérie et le Maroc, qui se disputent aujourd’hui, sont de belles réussites françaises. L’Algérie doit son existence à la colonisation française qui lui a donné un État, une Nation et un territoire (jamais le désert du Sahara n’a été algérien, rarement la Kabylie
