À la recherche d’une côte pluvieuse pour poser nos lourds bagages
Nous sommes saouls d’une actualité déprimante. Et nous titubons dans la ville. Une campagne atone se met en marche. Avec l’inertie des machins qui ne servent à rien. Avec le bruit suffocant des promesses non tenues. Avec aussi, la distance qui sied aux vieux peuples fatigués par toutes ces espagnolades. Nous avons connu tant de révolutions et de circonvolutions que nous sommes immunisés contre les mots. Les éoliennes menacent mon Berry des châteaux forts. Et des candidats nombreux et peu inspirés, squatteurs revenant tous les cinq ans comme des démarcheurs trop collants, habiteront mon poste de télévision jusqu’au printemps. Le doute n’atteint pas ces gens-là. Comme si leurs échecs successifs les galvanisaient. Comme s’ils avaient peur du silence de l’anonymat. Comme ces enfants qui font semblant de jouer au gendarme et au voleur, à la récré.
Notre charité nous perdra
Alors,
