Après la prise de Kaboul et les attentats de jeudi, Joe Biden est affaibli mais Kamala Harris est curieusement épargnée par les critiques qui fusent. Pourquoi?
Kamala Harris se trouvait à Pearl Harbour quelques heures après l’attentat aux abords de l’aéroport de Kaboul qui a fait des dizaines de morts et blessés, dont 11 marines et un infirmier de l’US Navy. Un symbole. La vice-présidente américaine qui terminait son voyage de cinq jours en Asie du Sud-Est évite autant que possible les questions concernant le retrait d’Afghanistan et même celles quant à l’attentat. De manière générale, les médias démocrates et les Républicains épargnent celle qui est la première dans l’ordre de succession présidentielle et concentrent leurs attaques sur Joe Biden, cachant plus ou moins leur volonté de voir Kamala Harris lui succéder rapidement. Chaque camp ayant son agenda politique.

La page de la Maison-Blanche n’indique pas le seul nom du président mais « The Biden-Harris Administration », reconnaissant une place inhabituelle à la vice-présidence. Kamala Harris occupe les premiers rôles dans la diplomatie américaine, elle prend notamment des appels importants en lieu et place de Biden. Mais ce sont le président, le secrétaire d’État Antony Blinken et Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense, qui sont critiqués par médias.
Kamala Harris s’était mise en avant le 25 avril en déclarant sur CNN avoir sa part de responsabilité dans le choix du retrait d’Afghanistan. Lors d’un entretien avec Dana Bash, la vice-présidente avait assuré avoir été la dernière personne présente dans la salle lors de décisions importantes, notamment quant à la décision de quitter l’Afghanistan. Prétendant que Joe Biden avait pris là une
