Selon Céline Pina, en abandonnant tout idéal collectif et en misant sur la concurrence sociale, nos dirigeants n’ont fait qu’alimenter le cerveau reptilien au lieu de miser sur l’élévation des consciences. Les foules énervées sont les enfants des élites qu’elles conspuent…
Les samedis passent et se ressemblent. Alors que le dernier avatar du virus frappe, tue et provoque la panique là où les populations ne sont pas vaccinées et les services hospitaliers saturés, comme en Inde, en Tunisie ou dans les Outre mers, une foule conséquente choisit de lutter contre le vaccin plutôt que contre la maladie et érige en atteinte contre les libertés fondamentales, toutes les contraintes liées à la situation sanitaire.
Pour la responsabilité collective, on repassera
On peut s’étonner de cette curieuse inversion de sens et de ce que les appels à la responsabilité collective sont vus comme une soumission à l’arbitraire par une composante non négligeable de la population. On peut s’effrayer de ce que des discours, dont la composante complotiste et irrationnelle est indéniable, mobilisent bien au-delà de leurs cibles habituelles. Ce désordre récurrent, sur des bases bien moins légitimes au départ que la révolte des gilets jaunes, finit par redorer le blason d’Emmanuel Macron et sert ses perspectives d’avenir. Lui qui n’a jamais su sortir de l’incohérence du « et en même temps » et choisir une ligne claire d’action comme de communication, devient l’incarnation de la raison et de l’ordre public pour une partie de la population effrayée par les débordements des antivax.
Les samedis devraient continuer à se ressembler, unis sous la bannière du rejet d’élites qui pleurent les effets dont elles alimentent les
