Journaliste et dialoguiste, Laurent Chalumeau est aussi romancier. D’ordinaire, il fraye du côté de la littérature noire. Mais avec son petit dernier, Vice, il prend le large. Et le moins que l’on puisse dire est que le résultat est concluant et prometteur…
C’est moins vrai depuis quelques années mais, en France, les amateurs de country ne sont pas nombreux à assumer leur intérêt pour cette musique originaire d’outre-Atlantique. C’est que, pour beaucoup de leurs congénères hexagonaux, comme l’indique d’ailleurs son nom originel (Hillbilly music, c’est-à-dire « musique de péquenots »), cette dernière est l’apanage des ploucs américains. Ceux qui portent un Stetson et des bottes de cowboys, crient « Yiiha ! » à tout bout de champ et s’écroulent ivres morts dans un abreuvoir à bestiaux en sortant du saloon. Ou alors ceux, plus contemporains, qui roulent en pick-up, agitent des drapeaux sudistes et revendiquent leur droit d’arborer une nuque rougie par le soleil, mais aussi celui de proférer les pires horreurs ou, encore, de posséder des fusils d’assaut « pour se défendre ». Dans ces conditions, difficile, c’est vrai, de clamer son amour pour la country. Et c’est bien dommage. Car la musique country est à des années lumières de ces clichés.
La musique country : une cathédrale et ses chapelles
Avec un étonnant et agréable « Que sais-je ? » (La country music, PUF, n°2134), le musicologue Gérard
