Dans le plus grand pays d’Amérique du Sud, un groupuscule d’individus s’est emparé du pouvoir politique. Il s’agit des… magistrats de la Cour suprême.
Éric Zemmour vient de faire l’expérience de la censure sur Instagram où son profil a été suspendu pendant 24h. Coïncidence saisissante, la justice brésilienne vient d’ordonner à Instagram et à d’autres réseaux sociaux de démonétiser une dizaine de profils de droite, parmi les plus importants du pays. Dans les deux cas, l’opposition est expulsée du champ démocratique au moyen du délit d’opinion. Ne sont autorisés à s’exprimer que les oppositions inutiles, celles qui ont fait allégeance à l’establishment pour « avoir la vie sauve » et celles dont l’incompétence fonde l’innocuité.
L’establishment contre la démocratie
Cela dit, le Brésil a une longueur d’avance sur la France, car ici l’establishment a fait son coming out et assume ouvertement la censure. Il en a confié la mise en œuvre aux plus hautes juridictions du pays, qui désignent leurs cibles aux GAFAM. Les réseaux sociaux ont d’ailleurs intérêt à s’exécuter, sous peine d’amende.
Si le Brésil a déjà basculé dans le monde d’après, c’est que sa Cour suprême a accompli un véritable coup d’état judiciaire. Un coup d’état pacifique et à bas bruit. En avril 2020, la Cour suprême a décrété qu’elle était victime d’une conspiration visant à salir sa réputation et à remettre en cause la démocratie. Cette menace coordonnée aurait deux visages : la « propagation de fake news » et la « promotion d’actes antidémocratiques ». Or, aucun de ces crimes n’est prévu dans la législation brésilienne, celle-ci prévoyant d’autres infractions comme l’injure, la calomnie, la diffamation et bien entendu la subversion. Peu importe, la Cour suprême a décidé de mener une croisade
