La Commission européenne vient de faire approuver par les 27 pays membres de l’Union un projet de règlement autorisant le coupage de vin blanc et de vin rouge pour obtenir un vin rosé. La France, représentée par son ministre de l’Agriculture, lequel conduira l’UMP pour les élections européennes, a adopté ce projet. Le rapport de la commission parle joliment « d’entraves œnologiques » pour justifier ce que tout amateur de vin considèrera littéralement comme une sauvagerie.
Quand on apprend une information de ce genre, il est difficile d’être dupe. Les visites au Salon de l’Agriculture, les projets de classement de la gastronomie française au Patrimoine mondial, les odes à la culture vinicole française ne peuvent être considérées que comme des gesticulations hypocrites. Gageons que, lorsque ce règlement entrera en vigueur, on nous accordera au moins l’aumône de rendre obligatoire que cette atteinte aux bonnes mœurs vigneronnes soit signalée sur l’étiquette.
Ce n’est même pas sûr…
Paru sur Antidote, le carnet de David Desgouilles
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