Quand l’Argentin Marco Berger réinvente le cinéma gay, ça donne Taekwondo, un chef-d’œuvre et un parfait conte d’été. Loin, bien loin des clichés LGBT.
German, nouvel ami d’entraînement de Fernando, est invité par celui-ci pour des vacances entre garçons dans une grande maison de famille avec piscine et tennis en banlieue de Buenos Aires. Pièce rapportée, il découvre les amis d’enfance de son hôte, groupe soudé mais soumis à la compétition de jeunes hommes hétérosexuels. Or, German, surnommé Ger, homosexuel sous couverture, est attiré par Fer. Que va donner cette semaine de proximité en terrain hostile ?
Un Rohmer homosexuel ?
Nec plus ultra en matière de cinéma gay, l’argentin Marco Berger développe depuis une dizaine d’années une œuvre délicate et précieuse parvenue à maturation dans trois films en huis-clos dont le plus beau, Taekwondo, n’a curieusement jamais été distribué en France. C’est un conte rohmérien, à la fois moral et des quatre saisons, qui accorderait plus d’importance aux corps qu’au langage. Les jeunes hommes n’y sont que lentement différenciés, ils forment d’abord une masse presque
