Dino Risi, maître en comédie italienne, l’était aussi en émotions, comme on le voit avec “Le Jeudi” en 1963.
Un père divorcé, archétype de l’Italien dragueur et traîne-savates, retrouve après plusieurs années son fils de huit ans et passe une journée avec lui… Oubliez « Le Kid » de Chaplin. Oubliez « L’Incompris » de Comencini. Oubliez « Un monde parfait » de Eastwood. Oubliez tout le reste. Le plus beau film sur les rapports d’un père – réel ou faisant foi – avec son jeune fils se nomme « Le Jeudi » (Il Giovedi) de Dino Risi. C’est un chef-d’œuvre secret, à qui un autre chef-d’œuvre, celui-ci éclatant, fait de l’ombre, « Le Fanfaron » du même Risi.
La succession des générations
Il est vrai que les deux films ont beaucoup en commun, ce qui joua contre « Le Jeudi » à sa sortie qui suivit « Le Fanfaron » de deux ans. À chaque fois, un matamore guide au volant d’une voiture clinquante un cadet plus timoré dans et aux alentours de Rome, mais outre les conclusions
