Philippe Bilger a vu la Palme d’Or…
Au sujet de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, de son organisation et du choix de la Palme d’or, j’ai envie de reprendre ce que Roger Nimier avait écrit dans Opéra il y a longtemps au sujet de Jean-Louis Barrault : « Surprise hier soir à l’Odéon : Jean-Louis Barrault encore plus mauvais que d’habitude ! »
Qu’un jury ait osé magnifier une telle supercherie ridicule et grandiloquente me dépasse. Dans le jury personne n’a donc protesté ?
Le 17 juillet au soir, force est de constater que, en effet, le Festival s’est surpassé : il a été plus mauvais que les années précédentes. Je me demande d’ailleurs s’il n’y a pas une malédiction qui frappe les fêtes corporatistes, quoique internationales, pour les rendre à chaque fois plus insupportables au commun des citoyens français dont beaucoup pourtant aiment le septième art.
En dénonçant par ordre croissant, j’avoue avoir été d’emblée agacé par le couple de présentateurs de l’avant-cérémonie, tous deux très, trop volubiles, remplaçant l’amabilité par l’hyperbole, la jeune femme abusant des « génialissime », des « sublissime » ! Qu’aurait-elle donc dit s’il y avait eu vraiment matière à éloge ? Pourquoi l’animation médiatique, pour ce type de cérémonies et parce qu’on rencontre actrices et acteurs, se condamne-t-elle à l’enflure ?
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Mais ce
