L’Europe s’est fait distancer par les États-Unis et la Chine en économie. Elle n’a pas su s’adapter aux nouvelles technologies et à la culture entrepreneuriale.
Le Vieux Continent est en perte de vitesse économique. C’est ce que révèle une enquête du journal anglais The Economist parue le 5 juin 2021. En 2000, des 100 entreprises ayant la plus grande capitalisation au monde, 41 étaient européennes (suisses et britanniques comprises) ; aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 15. En revanche, 76 sont américaines ou chinoises.
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On objectera que la prolifération de grandes entreprises n’est pas nécessairement un signe de bonne santé économique. Le dynamisme allemand est fondé sur des sociétés de taille moyenne extrêmement performantes. Pourtant, selon une mesure d’activité commerciale, les entreprises américaines représentent 48 % de l’activité à travers le monde et les chinoises 20 %. Des 19 entreprises valant plus de 100 milliards de dollars créées ces vingt-cinq dernières années, neuf sont américaines et huit chinoises.
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Les causes de cette dégringolade européenne ? L’incapacité des Européens à tenir tête à leurs rivaux dans le domaine des nouvelles technologies, un excès de dirigisme, un manque de culture entrepreneuriale et le fait que le fameux marché interne est insuffisamment intégré. L’Europe n’est pas près de devenir un start-up continent.