Née dans le Calvados en 1664, Joséphine Lagnol découvrit très jeune sa vocation : aider ses semblables. C’est ainsi qu’à seize ans elle devient sœur hospitalière, prenant le nom de Sœur Gwendoline des Vignes du Seigneur et inaugurant un sacerdoce qui la fait servir à Beaune, à Cognac, à Riquewihr, à Epernay, à Reims, à Bordeaux et à Châteauneuf-du-Pape. En 1745, elle se retire dans une chartreuse verte. Toute sa vie durant, elle aura plaidé pour les vertus antiseptiques de l’alcool dont elle recommandait l’usage interne. Sa lettre de 1738 à la Supérieure de sa congrégation en témoigne : « Plus l’ivresse gagne, plus la souffrance s’efface. » Fidèle au principe biblique du Bonum vinum laetificat cor hominis, c’est grâce à elle que les hospices de Beaune fermèrent leurs portes aux malades pour les ouvrir aux barriques.
Paul Suze, Portrait de Sœur Gwendoline des Vignes du Seigneur, huile sur toile, 1743. Conservée dans le hall d’accueil du centre Pernod-Ricard de recherches cliniques sur la cirrhose.
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