En 2005, le retrait de Gaza et l’espoir d’un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien qu’il a suscité ont permis pour la dernière fois à une majorité modérée d’arriver au pouvoir en Israël. Mais la prise du pouvoir par le parti islamiste à Gaza a transformé ce territoire en usine de violence dont l’unique objectif est de perpétuer la guerre. Conséquence : la radicalisation de la société israélienne et l’exceptionnelle longévité politique de Benyamin Netanyahou.
Le 28 mars 2006, les Israéliens étaient appelés aux urnes pour élire la 17e Knesset. Ariel Sharon, Premier ministre depuis 2001, était tombé dans le coma début janvier mais Kadima, la formation politique qu’il a créée en quittant le Likoud en novembre 2005, l’a emporté et son leader, Ehud Olmert, est devenu chef de gouvernement. Le Likoud, dirigé par Benyamin Netanyahou, a quant à lui subi la pire défaite de son histoire avec 10 % des suffrages. Ce résultat s’explique simplement : en 2005, Ariel Sharon avait pu mener à bien le « désengagement », le retrait total de toute présence israélienne de la bande de Gaza ainsi que d’un secteur au nord de la Cisjordanie. Plus de 8 000 civils avaient été évacués – souvent de force – après une bataille longue et difficile
