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Loi Taubira: l’histoire en noir et blanc

Vingt ans de la loi Taubira : de la repentance à la haine des Blancs


Loi Taubira: l’histoire en noir et blanc
Le président de la République François Hollande et le président du Sénat Jean-Pierre Bel se recueillent devant le monument de la mémoire de l'esclavage dans les jardins du Luxembourg, Paris, 10 mai 2013 © GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Depuis vingt ans, la « loi Taubira » est le cadre légal de la haine des Blancs. En choisissant de taire les traites africaines et musulmanes, elle stigmatise les seuls Européens pour communautariser la mémoire de l’esclavage. Le cri d’alarme d’un affranchi.


Le 21 mai 2001, la France promulguait la loi reconnaissant la traite et l’esclavage pratiqués par les Européens contre les populations africaines comme crime contre l’humanité, dite « loi Taubira ». Pour le vingtième anniversaire de cette loi, quelques universitaires et militants expliqueront qu’elle a été une grande avancée : elle aura permis de parler de l’esclavage, il y a eu plus de thèses, la date du 10 mai a été instaurée et une centaine de commémorations organisées çà et là… Oui, certes, mais pour l’essentiel, ces initiatives sont restées confinées à des milieux initiés et des publics limités. Face à un bilan maigre en résultats probants, la loi a surtout eu pour effet de créer un climat sociétal désastreux sur la question de la mémoire de l’esclavage.

Crime contre l’humanité à la tête du client

Y a-t-il une différence entre un esclave qui meurt à la tâche dans une plantation aux Antilles, un autre qui tombe d’épuisement dans une galère en Méditerranée, et un autre qui, castré, agonise vidé de son sang au Moyen-Orient ? Tout esprit sain condamne sans la moindre distinction ces traitements inhumains ! La loi Taubira établit pourtant une hiérarchie dans l’horreur. Si l’esclave est noir africain et l’esclavagiste blanc européen, alors il y a bien crime contre l’humanité. Mais si l’esclave est noir et l’esclavagiste arabo-musulman ou si l’esclave est blanc catholique et l’esclavagiste arabo-musulman ? Pas de crime, donc pas de cérémonie officielle, pas d’enseignement à l’école.

La criminalisation de la seule traite transatlantique européenne à l’exclusion des traites arabo-musulmanes ou barbaresques, tout aussi meurtrières ou cruelles (sans compter les autres traites humaines qui préexistaient à l’esclavage moderne), est une tache indélébile sur cette loi de 2001. Si le crime contre l’humanité est fonction de la couleur de peau


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Mai 2021 – Causeur #90

Article extrait du Magazine Causeur




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ancien membre du Comité national pour la mémoire de l'esclavage de 2009 à 2019

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