Un appel à manifester “pour les libertés, contre les idées d’extrême-droite” est lancé pour le 12 juin.
La gauche, inquiète pour son avenir politique, vient de lancer l’ «appel du 12 juin pour les libertés et contre les idées d’extrême droite ». Sorte de manifeste appelant à une « grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement », c’est surtout le signe d’une certaine inquiétude de la gauche quant à son avenir politique.
Oui, le besoin de sécurité et de justice effective, la quête d’identité, le désir de fierté nationale, l’envie d’une France respectée par tous, le découragement devant le laxisme face à la montée des périls de la délinquance, des revendications identitaires, à la pression des migrations qui ont totalement dévoyé la notion sacrée de l’asile, oui ces légitimes revendications trouvent un écho toujours plus large aujourd’hui. Pour dire les choses simplement, la balance de l’opinion française semble bien pencher de plus en plus à droite.
Que pèsera la gauche dans les urnes ?
Comme nous sommes entrés en période électorale, régionales et départementales, mais surtout présidentielles et législatives l’an prochain, la gauche (et elle a raison) s’inquiète de plus en plus quant à son avenir politique. Aussi, fidèle à ses bonnes vieilles méthodes, sans aucun complexe quant à la crédibilité de son discours, voilà qu’elle nous refait le coup classique du danger quasiment fasciste qui planerait sur la France. Le mot n’est pas encore prononcé, mais cela ne saurait tarder.
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La gauche veut donc mobiliser les troupes. Pour ce faire, face au danger réel de disparition politique, il faut vite inventer un danger bien plus grand qui menacerait notre cher et beau pays. Pour donner vie à ce danger imaginaire, la gauche s’imagine qu’il suffit de puiser dans le vieux coffre aux marionnettes censées effrayer les électeurs. Ce coffre à malices, vermoulu à force d’avoir trop servi, s’appelle « extrême droite ». À l’intérieur voici toutes les figures du mal qu’il faut agiter dans l’espoir de convaincre : voici le hideux racisme, accompagné de son compère le sexisme ; voici la belle liberté qui sera attaquée par l’affreuse bande des lois liberticides, menée par un ministre de l’Intérieur supposément autoritaire et accompagné par la furie des violences policières. Et n’oublions pas enfin, au fond du coffre, le fameux « climat de haine »…
Tous ensembleuh hé !
Et pour donner corps à tout cela, pour concrétiser la mobilisation, pour lancer un premier baroud qui ne soit pas un baroud d’honneur, il faut bien sûr être créatif… tiens, une bonne vieille manif, voilà qui nous changera un peu. Manif contre qui, contre quoi pourraient se demander certains. La réponse est dans le paragraphe précédent. D’autres encore pourraient demander : mais quel est le but de guerre ? Que veut-on obtenir ? N’est-ce pas un peu flou ce mouvement ? Mais non voyons, c’est marqué clairement à la fin de l’appel :
« Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée. »
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Tout ce mouvement contre un danger imaginaire pourrait faire penser aux combats d’un certain gentilhomme de la Manche. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Don Quichotte était vraiment persuadé que les moulins à vent contre lesquels il se battait étaient de réels géants. La gauche française, elle, au contraire, « co-construit » (comme elle dit si bien) des moulins à vent en voulant nous faire croire que ce sont de dangereux géants ! Malheureusement pour elle le temps est sans doute révolu où pareille illusion pouvait encore fonctionner.