Accueil Culture Maigret se met à table

Maigret se met à table


Maigret se met à table
Jean Gabin dans Maigret et l'affaire Saint-Fiacre réalisé par Jean Delanoy en 1959. L'amour de la table de Maigret lui est venu de son enfance et de la cuisine familiale pleine d'odeurs qui y régnait. Mais c'est son épouse alsacienne qui l'initie et l'éduque au raffinement de la cuisine bourgeoise mijotée et mitonnée de la France de l'après-guerre © Marcel Dole/Jean Bridgeman Images

Simenon n’était pas seulement un chaud lapin, c’était aussi un gourmand, un amateur de bons petits plats et, à travers les enquêtes de son commissaire Maigret, un ardent défenseur de cette culture française qui passe (passait ?) immanquablement par la case bistrot.


Au journaliste gastronomique Robert Courtine, qui avait recensé en 1971 toutes les recettes de Mme Maigret (Simenon et Maigret passent à table, la Table Ronde), Simenon confiait que, pour lui, la cuisine était probablement l’art le plus ancien et le plus primitif, le seul capable de ressusciter le paradis de l’enfance : « Je suis sûr qu’il y a un élément venu du fond de notre enfance, qui nous manque pour la vie : c’est la cuisine familiale. »

Louise Maigret, de ce point de vue, est l’idéal amoureux de Simenon – et le nôtre, par la même occasion ! Cette Alsacienne est un fin cordon bleu qui aime son mari bourru et taiseux, et lui prépare les plats mijotés qu’il préfère : coq au vin parfumé à l’eau-de-vie de prunelle, gratin de macaronis (le mardi), pot-au-feu (le jeudi), bœuf bourguignon, bouillabaisse, choucroute, pintade en croûte de sel, flan, gâteau de semoule aux raisins de Corinthe (les desserts que la mère de Simenon lui servait, à Liège, chaque semaine)…

A lire aussi: Ligue des champions culinaire: la France battue par les Anglais?

Dangereusement réactionnaire et misogyne!

Chaste, fidèle et routinier,


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 3,80€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous

Mai 2021 – Causeur #90

Article extrait du Magazine Causeur




Article précédent Mabrouk s’en va-t-en guerre…
Article suivant « Dans la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre pays, être conformiste c’est participer à sa lente disparition »
Journaliste spécialisé dans le vin, la gastronomie, l'art de vivre, bref tout ce qui permet de mieux supporter notre passage ici-bas

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération