France Inter a reçu la philosophe Judith Butler. La radio de gauche a-do-re ses thèses qu’elle qualifie de « subversives et galvanisantes ». Vous l’avez manquée? Pas Causeur, soyez tranquilles…
On sent que l’animateur Augustin Trapenard a gobé depuis longtemps toutes les thèses sur le genre, il n’y aura donc pas de questions embarrassantes mais plutôt des relances doucereuses et assouplissantes qui mettront Judith Butler dans les meilleures conditions pour dire des platitudes, faire des remontrances à la France à cause de sa « résistance » au progressisme, et admonester ceux qui continuent d’ignorer ou de critiquer les études sur le genre.
Judith Butler fait partie de ces universitaires post-structuralistes américaines qui, s’appuyant sur les travaux de Derrida et de Foucault, ont fait de la « déconstruction » l’alpha et l’omega de leur système de pensée.
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Encore plus subversif que les macronistes
Cet appareil idéologique repose sur des thèses plus ou moins bien digérées, détournées, orientées en vue de démontrer la « performativité du genre » et, surtout, de dénoncer en vrac le nationalisme, le capitalisme, le patriarcat, l’hétérosexualité et « toutes les formes de violences systémiques ». Judith Butler pense que son travail sur le genre est subversif en ceci qu’il « menace la famille traditionnelle hétérosexuelle qui suppose la supériorité de l’homme sur la femme et qui part du principe que les familles ont pour mission de se reproduire afin d’engendrer des citoyens hétérosexuels. » Ce genre de réflexions indigentes ne semble pas troubler le moins du monde Augustin Trapenard qui abonde dans le sens de son invitée. Cette dernière considère que l’approche intersectionnelle (genre, race, féminisme, LGBT, etc.) est « un danger pour le néo-libéralisme », et que tous ceux qui
