Le bitcoin, dont l’émission relève d’un algorithme, reste trop volatil et pas assez répandu pour remplir les fonctions classiques d’une monnaie. Pourtant, son cours s’envole. Cet engouement soutenu par une conjoncture angoissante – le Covid – s’explique : pour les spéculateurs amateurs, cette cryptomonnaie représente la perspective de gains rapides et importants.
Mercredi 17 mars, alors que le landerneau médiatique se remettait à peine du naufrage de la 46e cérémonie des César 2021 et que le Premier ministre n’avait pas encore annoncé le ter repetita de la gestion à la petite semaine de la crise sanitaire, il se jouait en salle des ventes un non moins troublant spectacle. Pour la première fois, lors d’une vente judiciaire de biens saisis par l’Agrasc[tooltips content= »Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. »](1)[/tooltips], des lots de bitcoins issus d’activités illicites – il s’agissait en l’espèce d’opérations de piratage d’une plate-forme d’échange de cryptomonnaies – ont été adjugés à des acheteurs privés.
Les passions spéculatives
Lors de son introduction, en janvier 2009, la valeur d’un bitcoin était négligeable, de l’ordre de quelques centimes. Elle atteignait la parité avec l’euro seulement deux ans plus tard et, alors qu’elle tutoie aujourd’hui les 50 000 euros, d’aucuns affirment que son potentiel de hausse reste conséquent. Le premier lot mis en vente, d’un montant de 0,11 bitcoin, a pourtant été acquis à hauteur de 26 800 euros,
