Les parents sont plus susceptibles de divorcer si leur premier-né est une fille. La science explique cela très bien.
Les sujets familiaux font d’inépuisables citernes à sagesse populaire, en particulier lorsqu’il est question du nombre et du sexe des enfants. Parmi cette avalanche d’idées reçues, celle voulant que les parents fassent plus d’efforts pour leurs fils. Ou celle, connexe, selon laquelle les filles seraient une sinécure pour leurs parents – plus faciles à élever, parce que plus dociles, plus sages, plus calmes. Comme tous les stéréotypes, ceux-ci ne sont pas totalement faux, mais pas précisément vrais non plus.
Détricotant autant le chouchoutage des garçons que la facilité d’entretien des filles, les économistes Jan Kabatek, chercheur au Melbourne Institute (Australie), et David C. Ribar, de l’université d’État de Géorgie (États-Unis), ont voulu savoir si et pour quelle raison le sexe des enfants pouvait peser sur le risque de divorce des parents. Pourquoi ? Parce que tout un corpus montre que ce risque est en effet légèrement plus élevé chez les parents de filles que de garçons. L’explication d’obédience féministe fréquemment donnée à ce phénomène est celle dite de la « préférence pour les fils », qui veut que les pères de filles soient plus susceptibles de quitter leur premier foyer pour aller en fonder un autre en raison de leur envie pressante de (faire) pondre un « héritier mâle ».
Ne partageant pas ce présupposé, Kabatek et Ribar ont réagi comme tout bon scientifique turlupiné qui se respecte :
