Les cours de musique enseignés à Oxford devraient connaître de grands bouleversements. Selon des informations du Telegraph, plusieurs professeurs de la plus ancienne université d’Angleterre estiment que le répertoire musical enseigné s’attarde trop sur la musique européenne « blanche ». Intrigué par ces nouveaux méfaits de l’idéologie « décoloniale », Benoît Rayski se fait persifleur.
Cette université est l’une des plus prestigieuses du monde. Un temple de culture fréquenté pendant des siècles par tout ce que le royaume britannique comptait de grand. Elle vient de sombrer, emportée par la vague indigéniste venue d’outre-Atlantique.
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La direction de l’université a estimé que « la musique blanche et coloniale » sonnait comme une « gifle » aux oreilles de certains de ses étudiants de couleur. Chez d’autres, de la même couleur, elle suscitait des réactions d’angoisse et de détresse.
L’Université d’Oxford a donc décidé de s’ouvrir à d’autres musiques dont le rap. Nous imaginons sans peine la réaction de ses étudiants quand on les obligeait à écouter du Mozart, du Bach et du Beethoven : une souffrance insupportable !
La réaction des autorités universitaires d’Oxford constitue la preuve d’un anti-racisme débile et dévoyé. Mais pas que. On peut voir en elle la manifestation d’une condescendance raciste, puisqu’elle jugerait les étudiants de couleur incapables d’apprécier les plus grands compositeurs de tous les temps.
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Nous ne savons pas jusqu’où iront les délires de l’Université d’Oxford. Supprimer les touches blanches du piano ? Contraindre les ballerines du Lac des Cygnes à porter des tutus noirs ? Mais nous savons qu’elle a trouvé un excellent anti anxiolytique pour calmer les angoisses de ses étudiants : le tam tam.
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