La psychiatre est entourée de militants qui sacralisent la parole de l’enfant, les mêmes qui estimaient dans l’affaire d’Outreau, à la fin des années 1990, que plus le témoignage d’un enfant est contradictoire, plus il est fiable…
« Une héroïne, qui alerte depuis vingt ans sur les conséquences psycho-traumatiques des violences sexuelles, mais aussi l’amnésie traumatique, particulièrement prégnante chez les victimes d’inceste. » Voilà comment le quotidien suisse Le Temps présente Muriel Salmona dans un article publié le 22 février.
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Vingt ans, c’est exactement l’âge de l’affaire d’Outreau. En 2001, Fabrice Burgaud, un juge d’instruction à peine sorti de l’école, tombe sur une affaire sordide d’inceste et d’abus sexuels dans cette commune proche de Boulogne-sur-Mer. Plusieurs enfants accusent leurs parents, puis leurs voisins, puis des voisins de voisins, puis le curé, décrivant des orgies et un assassinat. Le juge Burgaud croit être tombé sur un réseau. Il ordonne 18 incarcérations. Trois années passent, le réseau reste introuvable. Il y a eu inceste, prêts sordides d’enfant à un couple de voisins, mais pas de ballets roses filmés au caméscope et encore moins de meurtre de petite fille. Aux assises, en 2004, l’évidence s’impose : les enfants n’ont pas dit la vérité. Quatre accusés sur 18 plaident coupables (les parents et le couple de voisins), 13 nient. Le dernier est mort en prison. L’institution judiciaire achève de se discréditer
